Clap de fin pour un nouveau départ

18 – 22 février

Kiel (allemagne) / Klaipeda (lituanie) – Kuldiga (lettonie)

113 km

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L’inspiration s’est envolée au fil de ma montée vers le nord !

Que retenir de ces derniers jours passés sur le vélo ? Une journée de surplace à Klaipeda à cause du mauvais temps suivie d’une très courte demie-journée pour aller à Palanga, arrivant avant les premières grosses gouttes. Un passage de frontière très venté et une ultime journée à me balader en bus pour éviter la mauvaise chute. Ça aurait été cocasse de me retrouver avec un membre cassé pour la dernière étape ! Et les dernières belles rencontres, quand même !

Voilà c’est fait, le matériel a soigneusement été nettoyé et rangé, prêt à être utilisé pour des vacances futures, se comptant probablement en semaines sur les doigts d’une main.

La vie nomade cède la place à la vie sédentaire mais les principes de base restent les mêmes. Un cycle s’est terminé pour laisser place à un autre, forcément moins riche en rencontres diverses et variées mais assurément tout aussi intéressant.

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départ à 20h de Kiel, arrivée le lendemain à 16h30

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arrivée en Lituanie à Klaipeda. Ca ne donne pas envie de faire du vélo une météo pareille

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gris sur gris

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jusqu’à la frontière lettone, il existe la piste cyclable de l’eurovélo 10, c’est sympa, ça permet d’éviter la grosse route et l’ennui de l’asphalte

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Ruta et Lukas, bel accueil lituanien à Palanga

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le paradis des moustiques l’été

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l’ultime frontière

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un arrêt de bus prénommé « bites » Les Lettons savent faire preuve d’humour, quoiqu’on en pense ! En fait les « bites » fabriquent le miel …

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les maisons en bois sont encore nombreuses à Liepaja

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mes derniers hôtes, une famille et leur chat

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depuis le bus, bien au chaud, les paysages bien connus défilent sous mes yeux

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les 2 derniers kilomètres s’effectuent à vélo, quand même. L’honneur est sauf !!

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il n’y a plus qu’à enlever les sacoches. Triste ? Non, heureux.

La fin est proche

11 – 17 février

Hameln (allemagne) – Kiel (allemagne)

357 km

 

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Je suis désolé de la piètre qualité des derniers articles où même les photos ne viennent pas sauver le texte. Et il en va de même pour celui-ci.

La motivation en baisse et le vent froid de l’est m’ont obligés à réduire mes étapes à 50km, je ne me voyais pas capable d’en faire plus !

L’intérêt pour les paysages a rapidement décru, l’appareil photo ne sortant que très rarement de son étui protecteur. Heureusement que tous les soirs j’ai eu des hôtes fantastiques. Ces rencontres m’ont données assez de force mentale pour boucler la journée sur le vélo le lendemain.

Sans avoir mis les pieds en Turquie, j’ai goûté ces derniers jours à l’extraordinaire gentillesse des Turcs. Je suis allé plusieurs fois me réfugier dans des « döner » pour me réchauffer en milieu d’après-midi. Peut-être impressionnés par mon histoire, il y a toujours eu une personne qui m’a offert un repas, une boisson ou qui a discrètement payé à ma place. Chapeau bas.

Me voici arrivé à Kiel, tout là-haut dans le nord de l’Allemagne après environ 1150km de traversée hivernale du sud au nord du pays. Sans tous les gens rencontrés en route, cela aurait été pénible. Donc un grand merci aux Allemands, des gens sur qui on peut vraiment compter.

 

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de plus en plus plat au fil des jours

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le fleuve Weser et le soleil qui tente de percer, sans succès

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gris gris gris

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belle rencontre warmshower avec Martin et sa famille

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la brique prédomine maintenant

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la ville de Verden

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Jördis et son mari, le temps s’est écoulé trop vite. Quel accueil.

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dernier coup d’oeil sur la Werer, avec enfin du soleil

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dans le nord de l’Allemagne, il y a toujours une voie cyclable parallèle à la route. C’est moins vrai dans le centre et le sud du pays.

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Freech rêve de retourner sur la route avec son vélo. Une simple question de temps

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Freech, une rencontre marquante

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Marina et Tim ont ont voyagé vers l’Asie pendant un an. Trop heureux de rendre l’hospitalité qu’ils ont reçus en Asie.

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arrivée à Hamburg par bac en traversant l’Elbe

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Hamburg

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Paul (à droite) et sa famille (la maman est déjà partie au travail). Dernier accueil warmshower en Allemagne. Je ne pouvais rêver mieux. Magnifique.

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retour de la grisaille/pluie pour le dernier jour en Allemagne

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Grisaille hivernale et rencontres chaleureuses

04 – 10 février

Langensteinbach (allemagne) – Hameln (allemagne)

546 km

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J’ai continué à suivre la route à vélo n°9 vers le nord. Elle suit toujours des rivières et des fleuves. L’avantage est que c’est plat mais le gros défaut, ce sont les kilomètres. 50 kilomètres par la route deviennent facilement 70km si on suit la piste cyclable. En été, pas de problème, c’est sympa, bucolique mais en hiver j’évite les kilomètres superflus. J’ai donc parfois délaisser la piste cyclable pour me retrouver sur les routes nationales. C’est moins sympa mais c’est « efficace ».

Car la météo n’invite pas à profiter des paysages. Je n’ai plus vu le soleil depuis 12 jours, les températures tournent autour de 0°. Le plaisir d’être sur le vélo est devenu quasi nul, je ne fais que pédaler et essaie de trouver une gare de train chauffée pour la pause déjeuner.

Heureusement que je fais des belles rencontres le soir, c’est ce qui me fait d’ailleurs avancer et me donne la motivation sinon je pense que j’aurais déjà pris le train pour avancer plus vite, malgré le fait que ce soit cher. J’arrive maintenant dans le nord de l’Allemagne, ça va être plat et ennuyeux, je vais donc me contenter de faire des petites étapes pour passer le maximum de temps avec mes hôtes.

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village en Bavière

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à Rothenburg ob derTauber,

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Rothenburg ob derTauber

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Dagmar et Markus, un accueil warmshower incroyable

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la très belle vallée de la Tauber

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vallée de la Tauber

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Ochsenfurt, sur la route à vélo du Main

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la route à vélo du Main en direction du Wurzbourg, les gens profitent d’un dimanche agréable pour prendre l’air

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Tom, un Anglais capable de parler allemand !! Mais surtout de la bière faite maison, dans la cave !!

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Würzburg

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le long du Main

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le marché des vélos électriques est en plein essore en Allemagne. Les stations de recharge de batterie sont partout.

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la vallée de la Sinn, avant de prendre un peu de hauteur

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la neige réapparaît très vite une fois sortie de la vallée

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j’aurais pu me faire héberger je pense mais j’ai préféré dormir dans la tente. Abri idéal pour éviter le gel

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une gare, le seul moment dans la journée où j’ai trouvé de la chaleur pour faire sécher le duvet

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invité par Markus et Katrin, ils ne voulaient pas me laisser dormir dehors dans la tente

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la ferme de Markus

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le long de la rivière Fulda

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Susanne a la langue bien pendue mais elle sera accueillie chaleureusement au mois d’août lorsqu’elle viendra dans les pays baltes, magnifique accueil WS

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ça s’aplanit

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0° mais les gants sont trop chauds. Obligé de refroidir les mains !!

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Laurence, à gauche et son amie. Que de vibrations positives dans la petite ville de Höxter

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mon lit chez Laurence, confortable, croyez-moi !

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toujours aussi bouché et gris, le fleuve Weser

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j’ai aussi quelques histoires à raconter, certes moins extraordinaires mais tout de même !

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Susana et Matej ne voulaient pas me laisser partir d’Hameln, j’ai du me transformer en souris pour quitter la ville (wikipédia Hameln pour les curieux)

 

Chaleureux et convivial

28 janvier – 03 février

Masetti (italie) – Langensteinbach (allemagne)

545 km

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Le plus dur est fait, ou presque. Les Alpes sont maintenant derrière moi. Je n’ai plus qu’à me laisser « glisser » les prochaines semaines jusqu’à la mer baltique.

La météo a complètement changé en passant la frontière autrichienne, je n’ai plus vu le soleil ! Et pourtant du soleil, il y en a eu tout le long du mois de janvier dans cette partie de l’Europe, accompagné d’un bon froid sec négatif. A la place, j’ai eu droit à des températures légèrement positives, du gris et surtout une humidité constante très désagréable.

Les fois où je n’avais pas de contact chez qui dormir grâce aux réseaux d’hospitalité, les gens (Allemands) m’ont ouverts leur porte et leur cœur. Rien à voir avec la Grèce, trop touristique, où on ne pense qu’à faire de l’argent.

Le retour du froid et du soleil est annoncé pour les prochains jours, je préfère.

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super soirée avec Adriano

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Trento

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je remonte la vallée de l’Adige/Etsch par la piste cyclable

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tour d’observation d’oiseaux et le temps d’une nuit, toit pour la tente, -6°

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J’ai rencontré Franz juste avant Meran. Il m’a invité pour boire un thé (avec du rhum) et m’a accompagné jusqu’à la sortie de la ville

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piste cyclable tout le long, agréable

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je cherchais un toit pour la tente, un groupe d’Allemands venu pour le weekend m’a invité pour la nuit dans l’appartement qu’ils ont loués. Soirée mémorable.

 

 

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l’Autriche approche

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pas toujours facile sur la piste cyclable

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peu avant la frontière autrichienne, le célèbre clocher du village englouti par le barrage

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1er jour en Autriche, gris froid et humide

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2è jour en Autriche, pluie verglaçante. Mon hôte warmshower me permet de passer le col du Fernpass sans danger. un énorme merci.

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temps pourri en passant la frontière allemande

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dans les alpes bavaroises, le temps est toujours aussi pourri

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le château de Neuschwanstein

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sur la B17 en route vers Landsberg am Lech

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les chats sont rares en Allemagne

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tranquille sur les pistes cyclables

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église typique en Bavière

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un temps pourri ces derniers jours

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j’ai demandé un toit pour la tente afin d’éviter l’humidité (elle n’aurait jamais sécher) et je me suis retrouvé dans la famille de Thomas. Superbe soirée, inoubliable accueil

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les lacs et rivières sont encore gelés malgré le redoux

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Dinkelsbühl

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Dinkelsbühl

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Dinkelsbühl

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Dinkelsbühl

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Du sud au nord du sud de l’Europe

21 – 27 janvier

(Héraklion) Le Pirée (grèce) – Masetti (italie)

377km

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Avant-propos avant le très court article..

Les réactions ont été nombreuses suite au dernier article, je ne m’attendais pas du tout à autant de commentaires « élogieux » (!!!). Pour tout vous dire ça fait chaud au cœur et je suis désolé de vous « laisser tomber » au bout d’un petit quinquennat alors que j’étais parti pour une décennie. Vous n’aurez vu que l’Europe, pour les autres continents, il faut visiter les blogs de mes amis ! Ça vaut aussi le coup d’œil 😉

Juste quelques lignes pour dire que j’ai rejoint Patras au plus court en suivant la côte pour attraper le ferry vers Venise. En l’espace de 2 nuits (traversée de plus de 30 heures), j’ai perdu 10° mais j’ai retrouvé le soleil et surtout la convivialité et la chaleur humaine des Italiens. Adieu la Grèce et ses habitants qui ne s’intéressent qu’à leur nombril.

En Italie, je revis, les petites discussions de 5 minutes le long de la route donnent du punch pour les kilomètres suivants.

N’ayant pas de carte, je me suis contenté de suivre les grands axes mais par chance, il existe des pistes cyclables, ce qui m’a permis d’avancer sereinement.

Les Alpes ne sont plus très loin, la météo est au beau fixe, ça devrait passer sans encombre !

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une des rares belles portions de la côte entre Athènes et Patras

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le canal de Corinthe, assez impressionnant à voir

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vive le vélo !

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un vrai miracle d’avoir trouvé ce petit coin de nature sur la côte pour dormir

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terminal passagers de Patras, en attendant le ferry vers l’Italie. Aucun pincement au coeur à l’idée de quitter la Grèce, contrairement à beaucoup d’autres pays que j’ai découverts auparavant.

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« la chambre » pendant 2 nuits sur le ferry

 

 

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belle arrivée à Venise

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froid mais grand bleu dans la Vénétie

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Bassano del grappa

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des gnocchis préparés par Manuela et moi

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un régal

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l’accueil à l’italienne, toujours au top

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la vallée de la Brenta

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premiers mètres sur la piste cyclable, ça glisse

 

 

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mais c’est beau

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content d’éviter la grosse route

Difficile de trouver un titre …

16 – 20 janvier

Gouves (grèce) – vers Tilisos – Héraklion (grèce)

61 km

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Quelle nuit pourrie ! Le vent s’est levé en fin de soirée et il a malmené la tente toute la nuit. Bien sûr elle était placée latéralement au vent, ça a bien secoué. Du coup je ne me suis pas pressé le matin. Je ne pensais qu’à une chose, dormir ce soir, d’autant que la météo n’était pas terrible au départ.

Au bout de 2 kilomètres, j’ai été obligé de m’abriter d’urgence sous le toit d’une station essence pour laisser passer la grosse averse. J’ai ensuite attendu que ça ruisselle moins sur la route car les sacoches avant sont percées en-dessous si bien que l’eau a tendance à s’infiltrer si je roule sur une route mouillée.

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prêt pour une nouvelle journée

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1er arrêt forcé

Je pensais atteindre Héraklion rapidement, à peine 20km depuis le bivouac, mais les averses ont étiré en longueur cette courte distance, 3 heures pour rejoindre le port. J’avais besoin de recharger la batterie de l’ordinateur et de faire un point météo. Les 3prochains jours s’annoncent meilleurs, ouf.

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quelques kilomètres de nature quand même

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2è arrêt forcé

J’ai quand même eu le temps de trouver ce que je cherchais, des patins de frein et une carte de l’île plus détaillée que ce que j’avais jusqu’à maintenant. C’est un commerçant qui me l’a offerte, la librairie étant fermée. Un grand merci.

Je me suis ensuite échappé de la ville pour trouver où dormir et c’est bien sûr dans un champ d’oliviers que j’ai trouvé mon bonheur. Je n’ai pas fait long feu le soir, pressé de me retrouver dans le duvet pour dormir.

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sortie d’Héraklion par le bord de mer. en fait en contre-bas il y a une piste cyclable, mais faut connaître !

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La nuit précédente je n’avais pas beaucoup récupéré mais que dire de celle-là … un cauchemar, ou presque. Qu’est-ce que j’ai bien pu manger de mauvais à tel point de me détraquer l’estomac comme en Bulgarie au mois de septembre dernier ? Mon avis porte sur le fromage type ‘vache qui rit’ qui traînait dans mes sacoches depuis pas mal de temps. Ou peut-être de l’eau ? Je ne me suis levé que 3 fois pour vidanger mais je suis resté « concentré » toute la nuit pour serrer les fesses …

Le choix a vite été fait durant la nuit, retour à Héraklion direction l’auberge de jeunesse pour attendre que ça passe et récupérer. Heureusement qu’il y avait plusieurs toilettes sur place car je m’en suis réservée une toute l’après-midi, un vrai va-et-vient. A peine sorti que j’y retournai déjà.

Difficile de profiter du soleil et de la ville dans ces conditions …

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il était bien sympa ce petit bivouac pourtant

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repos complet pour moi aussi

 

 

Sans transition aucune, on passe du coq à l’âne …

Ça fait déjà plusieurs semaines que je réfléchis et analyse et j’ai profité de ces 4 jours à me reposer (et reprendre du poil de la bête) pour constater que la page est en train de se tourner. C’est notamment lors des rencontres faites ces derniers temps avec les amis cyclos que je me suis rendu compte que je n’ai plus de carburant. Quand ils parlaient de leur voyage, je voyais leurs yeux pétiller, une grosse envie malgré l’hiver difficile dans la région et un enthousiasme communicatif. Exactement ce que je ne suis plus, il faut être honnête. Je n’ai plus la même fraîcheur, je suis tombé dans une routine en Europe, 5 ans ici c’était trop.

La Turquie, le début de l’Asie, un pays que je rêve de découvrir, est toute proche de la Crète mais même la perspective de faire de magnifiques rencontres et de découvrir quelque chose de totalement nouveau ne m’a décidée à poursuivre l’aventure plus à l’est. J’aurais tout au plus prolongé l’aventure de quelques semaines.

C’est donc la fin de cette magnifique vie nomade, que j’ai choisie et toujours assumée, revendiquée. Je n’ai pas de regret, je suis allé au bout de mes convictions, c’est la plus important. Le tour du monde, je n’en ai jamais eu l’envie ; souvent dans un tour du monde, on prend rarement le temps car on est limité dans le temps par les visas. D’ailleurs qu’est-ce que ça veut dire un tour du monde ? Fréquemment c’est ajouter des pays sur une liste, le très fameux « j’ai fait ».

Dans quelques semaines, je vais redevenir un sédentaire, mais gardant bien sûr les mêmes convictions. J’essaierai d’avoir un impact négatif sur l’environnement réduit, cependant il sera plus grand qu’en étant nomade. Bien entendu le vélo et les sacoches ne seront jamais très loin mais cette fois-ci, le temps sera limité.

Et surtout je serai heureux d’accueillir les voyageurs de tout poil passant dans ma région d’adoption, à écoutant leurs belles expériences. Une magnifique façon de fermer la boucle.

On peut considérer que le blog touche à sa fin avec cet article, je vais quand même donner de mes nouvelles dans chaque pays traversés les prochaines semaines mais sous une forme beaucoup moins soutenue qu’actuellement.

Essayons de profiter au maximum de ces ultimes découvertes et n’oublions pas … les chats !

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Premiers tours de roue en Crête

12 – 15 janvier

Le Pirée (grèce) – Ano Kalesia – vers Agios Ioannis – vers Filisia – Gouves (grèce)

196 km

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La traversée en ferry vers la Crête n’a pas été aussi mauvaise que redoutée. J’ai quand même pu m’allonger sur une banquette et dormir un peu. Le ferry est arrivé avec une heure de retard mais comme aujourd’hui je n’étais pas pressé, ce n’était pas très grave. J’avais l’intention de rester dans la ville toute la journée avant de faire quelques kilomètres pour trouver où dormir.

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une chapelle dans le ferry

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La 1er contact avec la Crête est plutôt mitigé, la ville d’Héraklion n’est pas terrible mais il faut dire qu’elle a été bombardée pendant la 2nde guerre mondiale. Très peu de monuments historiques et un centre-ville rempli de magasins, bof.

Mais une belle rencontre avec Bruno, un cyclo français en vadrouille depuis quelques mois en Europe. On a sympathisé puis je me décidé à le suivre pour passer une nuit ensemble à l’extérieur de la ville. Nous avons rejoint un autre cyclo, Manou, un Français (!), dont Bruno a fait la connaissance il y a quelques jours.

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le minuscule port de pêche d’Héraklion

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Bruno

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Arrivés dans le village où se trouvait Manu, nous avons été invités à boire un coup par un vieux monsieur. Tout seul j’aurais refusé l’invitation car je ne le sentais pas le vieux monsieur mais un local s’intéresse à nous, alors pourquoi refuser ? Il nous a offerts un excellent verre de raki . Il en voulait plus mais je n’avais pas envie de me torcher, j’avais plus besoin de me reposer.

Manu nous a rejoints puis ensuite nous somme allées planter les tentes à la sortie du village dans un champ d’oliviers. Malgré une température assez fraîche dehors (7°), on a longtemps discuté autour d’un petit feu. Je crois bien que c’est la 1ère fois que je me couche après minuit en bivouac.

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sortie de la ville un peu difficile

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dans le village d’Ano Katesia

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Bruno et Manu

Je devais être bien fatigué puisque je me suis réveillé 1 heure après le lever du soleil, soit 8h30. Je pense que j’aurais pu dormir plus mais ça commençait à chauffer dans la tente. Le soleil de Crête, il allume, même en hiver !

Le petit déjeuner s’est étiré en longueur, profitant d’un soleil généreux et d’absence totale de vent (ça me change des îles Cyclades). J’ai décidé de rouler avec Bruno bien que nos directions n’étaient pas les mêmes. J’ai le temps et je n’ai jamais véritablement roulé avec un cyclo rencontré en chemin. C’était donc une belle occasion pour vivre une nouvelle expérience. Manou est quant à lui resté car il avait une occasion de faire du wwoofing dans les environs.

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on prend le soleil

Grâce au GPS de Bruno, on a pu prendre des petites routes bien sympas et profiter des paysages de l’île, avec les sommets totalement blancs. Le ciel bleu, le blanc de la neige et le vert des oliviers, cela fait une belle palette de couleurs.

On a eu du mal à avancer, il faut dire que ça grimpait pas mal, et j’ai aussi eu la bonne idée de mettre de la boue partout sur le vélo dans un chemin. Normal j’ai nettoyé la transmission et changé les freins arrière hier. Après chaque nettoyage, le lendemain je peux être sûr qu’il va pleuvoir ou faire une bêtise de ce genre. Heureusement j’ai pu nettoyé au jet d’eau le vélo au village suivant.

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c’est beau

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Bruno a évité la boue

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bien joué !

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Le temps a passé bien plus vite que prévu et c’est à la lumière des frontales qu’on a planté les tentes … dans un champ d’oliviers. Comment peut-il en être autrement en Crête ? Là encore on a passé une bonne soirée mais on a été plus raisonnables, à 23h, on était dans les duvets.

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ces tombes auraient servi pour des rites

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Les tentes étaient sous des oliviers mais cela n’a pas empêché qu’elles soient très humides au réveil. Ah rien ne vaut un pin, on est toujours au sec dessous ! On avait l’intention de partir tôt mais il nous a fallut beaucoup de temps pour sécher les tentes. Et puis c’est bien sympa de déjeuner tranquille, profiter du soleil et d’une belle compagnie.

On s’est séparés après quelques kilomètres car les prévisions météo sur la côte sud étaient très mauvaises. Bruno a continué au sud pour rejoindre le nord-ouest de l’île mercredi afin de prendre le ferry vers le continent tandis que je suis remonté au nord pour profiter d’un temps plus ensoleillé. C’est dommage car j’aurais bien aimé rouler une journée de plus. C’était une belle rencontre et c’est bien sympa de ne pas être tout seul au bivouac, les soirées sont beaucoup moins longues.

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à défaut d’aller au monastère, photo souvenir devant le panneau !

J’ai profité du vent dans le dos pour aller le plus au nord possible, faisant des pauses pour éviter les averses. Une fois franchi le col, le ciel s’est dégagé, les nuages noirs restant bloqués. C’est marrant comme les montagnes peuvent être des frontières climatiques.

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c’est encore la récolte des olives

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les petites villes et villages ne ressemblent à rien, c’est moche

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J’ai réussi à trouver un endroit pour la tente juste après que le soleil se soit couché, évidemment dans un champ d’oliviers ! Par contre, je ne m’attendais pas à autant de trafic sur cette route de moyenne importance, ça n’a pas arrêté de rouler jusqu’à 22h. Incroyable. A croire que tous les Crétois ont eu l’idée de passer dans le coin. La soirée a bien sûr été plus calme, je ne me suis pas amusé à rester dehors pour le plaisir, le duvet m’attendait !

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Aujourd’hui, c’est dimanche, je me suis donc accordé une grasse matinée ! Non en fait je voulais me rapprocher d’Héraklion, mais pas trop non plus. J’ai donc poussé un peu vers l’est avant de rejoindre la côte nord. Où que je regarde, je trouve toujours des oliviers mais ça n’a rien à voir avec l’Andalousie, ici c’est plaisant.

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quand ce ne sont pas des oliviers, ce sont des vignes

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Je ne savais pas trop à quoi m’attendre sur la côte. Est-elle préservée ou pas ? J’ai tout de suite été mis au parfum quand j’ai vu les nombreux panneaux indiquant les villas et villages de vacances. Ce n’est donc pas dans ce coin que je pouvais espérer dormir. Tout en est en travaux et il n’y a pas trop l’espace pour la tente.

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le long de la côte à l’est d’Héraklion

Je me suis donc rabattu vers le 1er village qui était sur les hauteurs et j’ai rapidement trouvé un champ d’oliviers en bordure de route. Il était encore un peu tôt pour se poser mais j’en ai profité pour faire une sieste, bref un dimanche tranquille !

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Semaine de repos entre cyclos

05 – 11 janvier

Keratsini (grèce)

29 km

Je ne peux pas dire que j’étais fou de joie à l’idée de retourner à Athènes, retrouver la grosse ville, le bruit, la foule, en quelque sorte casser la progression mais durant l’hiver, c’est beaucoup plus simple de rejoindre la Crète depuis le mort du Pirée. Mais il est écrit que ce début d’année 2017 est extraordinaire, il commence sur les chapeaux de roue.

J’ai contacté un seul Warmshower, il a répondu immédiatement positivement, c’est rare en Grèce … Je suis arrivé peu avant minuit mais il a l’habitude. J’ai donc été chaleureusement accueilli par Filippos, … Isaure et Boris, un couple français parti pour l’Asie et … Elias, un jeune espagnol parti lui aussi pour l’Asie ! Deux jours plus tard, c’est le couple germano-taïwanais que j’avais rencontré sur l’île de Santorin qui est arrivé. Moi qui me suis senti seul ces dernières semaines, tout d’un coup, je suis entouré de cyclos ! Le pied.

Je comptais rester 3-4 jours, le temps de souffler un peu, faire le point et laisser passer la vague de froid qui s’est abattue sur la Grèce mais au final je suis resté un peu plus d’une semaine. Je pense que c’est le cas de beaucoup de cyclos qui passe chez Filippos.

Une semaine de rêve à partager, prendre des infos, cuisiner, manger et faire quand même des petites sorties pour prendre l’air.

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Isaure, Filippos et Boris

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on en profite pour s’occuper des vélos

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bien manger est important, du riz, ça change des pâtes !

 

 

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petite sortie à Athènes, on est frigorifiés, 1 minuscule degré

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Isaure et Boris sur le départ vers l’île de Lesbos et la Turquie. Bloqués le lendemain par 50cm de neige sur l’île !

 

 

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Yuyli et Stephan, parti de Hong-Kong, en route vers l’Allemange, http://dreamunlimited.net/

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ma traditionnelle pizza

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Elias « déménage » vers le centre, plus commode pour faire la fête la nuit (nous sommes à 13km du centre). Avec lui tout est incroyable, sacré jeune homme ! http://www.eliasescribano.com/

Quand on pense à la Grèce, on pense immédiatement au soleil et à la chaleur ou à la douceur en hiver. C’est marrant comme les gens ont souvent une fausse idée d’un pays. La Grèce c’est 75% de montagne, donc du froid et parfois de la neige. Il n’y a que sur le littoral et dans les îles que les températures sont clémentes. Mais cet hiver est particulièrement froid, les masses d’air arrivant de Sibérie. Du coup il est tombé de la neige à Athènes, et même dans certaines îles. Dans ces cas-là, que c’est bon d’être au chaud et en bonne compagnie.

Maintenant il est enfin temps de rejoindre la Crête, je comptais y arriver le 31 décembre, aujourd’hui, c’est déjà le 11 janvier ! Tout cela à cause d’un ferry annulé …

J’ai fait un pas en arrière en revenant sur la continent, mais avec le recul, c’était pour mieux avancer. Et j’ai même fini par trouver un gant de toilette dans un magasin de lingerie dans le centre d’Athènes !

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les trottoirs du Pirée sont un vrai cauchemar pour marcher

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petit clin d’oeil, le film est à l’affiche dans ce cinéma d’Athènes

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je veux du soleil et de la douceur

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c’est blanc autour d’Athènes

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la place Monastiraki, là où tout le monde se donne rendez-vous

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température au 9 janvier

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repas offert dans un petit resto à chaque cyclo de passage dans la capitale

Île de Santorin, randonnée : Fira – Ia

Sur l’île ultra touristique de Santorin, il y a bien sûr des chemins de randonnée, une bonne douzaine je crois bien mais avec une telle urbanisation, il est difficile de se retrouver en pleine nature.

Je me suis contenté d’une seule balade, la plus courue, celle que chaque touriste se doit de faire même s’il n’a pas l’habitude de marcher : partir de la capitale de l’île Fira pour rejoindre le village d’Ia en longeant les crêtes de la Caldera.

Bien sûr les vues sont superbes, impressionnantes mais il faut quand même marcher plus d’une heure pour se retrouver dans la nature ! Une heure de restos et autre villas avec piscine et tout le tra-la-la.

Étant parti tôt, j’étais seul sur le chemin, ce n’est qu’au retour que j’ai croisé des gens, souvent à la recherche de leur second souffle.

On peut voir bien sûr plusieurs îles lors de cette randonnée, Ios, Anafi, Sikinos, Folégandros et … Amorgos, où il est tombé de la neige sur les sommets (700m) quand il a fait mauvais temps cette semaine !

Au total, j’ai marché un peu moins de 25km, j’avais les jambes un peu lourdes mais je m’attendais à pire. Peut-être l’entraînement des dernières semaines !

Cette fois c’est sûr, c’était la dernière rando dans les îles. Qui sait si en Crête je ne vais pas trouver quelques balades intéressantes.

Certains des lecteurs se demandent peut-être comment je pouvais être au courant des différentes randonnées sur les îles. C’est tout simple, il y a la « bible » des randos sur le net, le plus difficile étant de faire son choix ! http://www.cycladen.be/IntroductionFra.htm

Place aux très nombreuses photos !!

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10km donnés pour 3h au départ

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le volcan

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impressionnant

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le village d’Ia est en vue

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pour construire ici, on a besoin des ânes

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Ia

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LA photo que tout touriste veut ramener chez lui

 

 

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assez irréel quand même

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le village d’Ia sur les crêtes de la caldera

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sur le retour, je ne suis plus seul

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ça vient du volcan !

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arrivée à Fira

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en été les ânes transportent les touristes, l’hiver le sable et le ciment

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Fira

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c’est quoi ?

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bel accueil au retour

De 2016 à 2017, île de Santorin (2)

31 décembre 2016 – 04 janvier 2017

Plage Agios Georgios (grèce) – Karterados – Keratsini (grèce)

68km

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Le réveil a sonné tôt ce matin, à 3h45, afin d’avoir un peu de marge avant le départ du ferry à 5h25. Il n’y avait que 10 kilomètres à couvrir, mais en partant du niveau de la mer, j’avais à grimper 250m de dénivelé avant de retrouver le niveau de la mer. Bien entendu le pluie a commencé à tomber en cours de route, légèrement toutefois.

Je suis arrivé au port à 5h et là personne, bizarre, aucune animation sur la quai. J’ai vu une personne dans les cuisines d’un restaurant, je lui ai demandé si je pourrai acheter le ticket car le bureau de vente était fermé. Elle m’a assurée qu’il ouvrirait à l’arrivée du ferry.

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étrangement seul

En attendant je suis allé me réfugier dans la salle d’attente, où malgré l’air conditionné poussé à fond, il ne fait que 16°c. A 5h30, j’ai commencé à me demander s’il n’y avait pas grève car même la police du port n’est pas présente. A 6h, rien et j’étais toujours la seule présence humaine sur la quai. A7h, j’ai allumé mon PC et profiter de la Wifi gratuite pour vérifier les horaires, des fois que je me serais trompé, mais non. Et puis à 8h, j’ai compris qu’il n’y aurait pas de ferry, celui qui devait partir pour le port du Pirée n’est pas venu non plus. Quelle fin d’année !

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dans les rues de Fira, la capitale de l’île

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Quitte à rester sur l’île, j’ai pris une chambre sur internet, je n’avais aucune envie de rester dans la tente ce soir. Ce n’est qu’à 11h que j’ai quitté la port, après 6h d’attente, direction le Lidl (beaucoup moins cher que les autres chaînes) pour faire les courses, les supermarchés étant fermés les 2 prochains jours. Sur le parking, des gens dans une voiture m’ont salués mais perdus dans mes pensées, j’ai à peine esquisser un geste. Et c’est alors dans le supermarché que ces personnes m’abordent, en français !

Il s’agit de Bernard, en vadrouille à vélo depuis novembre en direction de l’Asie (http://bernardcoudret.blogspot.gr/) et en vacances sur l’île avec sa famille, venue le rejoindre pour les derniers jours de l’année. On a papoté un instant et quelques minutes plus tard, il est revenu vers moi pour m’inviter à passer le réveillon de la saint Sylvestre avec eux, tout simplement ! Quel cadeau.

Vous pouvez aisément vous imaginer à quel point les dernières heures de l’année 2016 ont été délicieuses, d’autant plus que ces derniers jours ont plutôt été très pénibles et que je me suis trop écarté de mes principes de vie et de ma ligne de conduite en succombant au confort facile et onéreux. Je n’ai jamais autant dépensé en un mois depuis 2012.

2017 a donc commencé sur les chapeaux de roue. Rencontrer Bernard m’a redonné du tonus, lui il a les yeux qui brillent quand il parle de son voyage, ça fait plaisir à voir. La vie du voyageur est faite de surprises, souvent heureuses.

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un réveillon inoubliable

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du saucisson et du camembert de France, c’est la fête !

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sorte de brioche grecque à la fleur d’oranger qu’on mange le 1er de l’an

Ce n’est pas que j’ai beaucoup bu durant le réveillon mais je me suis réveillé avec un léger mal de crane, peut-être le mélange blanc-rouge-champagne ? Pour évacuer tout cela et bien commencer l’année, je suis allé faire un petit tour de vélo dans la partie nord de l’île où il n’existe que 2 routes parallèles, une sur les crêtes et l’autre au niveau de la mer.

Bien sûr les paysages sont beaux mais cette île, c’est une catastrophe. Toutes ces constructions achevées ou pas, partout. C’est vraiment le tourisme poussé à l’extrême ici. Même en cette période creuse, il y a plus de touristes que de locaux. Je n’ose même pas imaginer le cirque que ça peut-être entre avril et octobre.

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l’art abstrait sur l’île connait un très grand succès

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Ia

Plus tard dans la journée, j’ai profité de la connexion internet pour « programmer » mon arrivée en Crête. Le prochain ferry depuis Santorin, c’est samedi prochain et justement samedi prochain, il est prévu un très gros coup de vent, il se pourrait donc très bien que la traversée soit encore annulée. Dans la semaine, un autre ferry va vers l’île de Karpathos. Cela aurait peu être une possibilité mais là encore le ferry pour la Crête depuis Karpathos est aussi programmé samedi … donc probablement pas de traversée.

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beau mais pas chaud ce premier jour de l’année

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La seule solution consiste donc à retourner au Pirée et de là aller en Crête !! Les liaisons sont quotidiennes. Je vais donc devoir faire 250km en direction du nord et ensuite faire 350km vers le sud … . Ce n’est pas toujours très simple la Grèce.

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belle fin d’après-midi

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Fira, la capitale

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vue sur le volcan, encore petit mais qui deviendra à coup sûr grand dans quelques centaines d’années

En ce 2è jour de l’année, grand soleil, je l’ai donc consacré à une randonnée sur les crêtes de la caldera.

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3è jour de l’année et 3è jour de beau temps, sans vent. Quel changement radical avec 2016 ! J’ai pris le vélo pour aller « explorer » le sud de l’île et visiter les coins touristiques tels que le village de Pirgos et la plage rouge (red beach, en grec dans le texte).

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En fait lors de cette sortie, je me suis surtout amusé à observer les touristes et tout particulièrement les Chinois. Croyez-moi que ça vaut le spectacle de se poser 15 minutes et de regarder défiler les gens, à prendre des selfies de tout et n’importe quoi. C’est à peine s’il regarde la belle plage rouge. Non le plus important c’est d’être sur la photo devant la belle plage avec le ciel bleu derrière.

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à Pirgos, je pousse le vélo

 

 

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vue sur la caldera

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les vignes du coin

 

Santorin, les touriste adorent, moi je déteste, forcément, bien qu’il faut reconnaître que la physionomie de l’île est incroyable. Tout est dédié au tourisme, je pense que je n’ai jamais rien vu d’aussi extrême. C’est d’un kitsch extravagant et totalement surfait.

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la plage rouge côté pile …

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… et côté face

 

 

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village non mentionné dans les guides touristiques, donc pas de touristes, super mignon et calme

Je ne pense pas me tromper de beaucoup en disant que chaque famille sur l’île détient au moins un business lié avec le tourisme : location de chambres, scooters, voitures, excursion en bateau, une boulangerie, un kiosque d’alimentation, un restaurant ou bar et j’en passe. Bon il faut bien aussi qu’ils vivent de quelque chose ces gens-là mais trop c’est trop, ça pue le fric ici.

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la langue française est encore la langue officielle des postes

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des panneaux de ce type partout

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pauvre Obélix

 

 

J’ai quitté l’île sans regret mais quand même un peu dépité de devoir retourner sur le continent avant de rejoindre la Crête (c’est beaucoup plus simple ainsi).

En arrivant au port, j’ai eu l’agréable surprise de rencontrer un couple de cyclos, Yuyli (Taïwan) et Stephan (Allemagne). Ils arrivent de l’île de Rodes où ils sont restés bloqués 3 jours à cause d’un ferry annulé. Je n’étais donc pas le seul dans ce cas ! Et comme le monde des cyclos est relativement petit, il est fort possible que nous nous rencontrons dans quelques jours à Athènes.

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on aime bien exagérer dans le sud de l’Europe. Tout au plus 12% !

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Yuyli et Stephan

 

En attendant le ferry, j’ai tout d’un coup basculé de monde, je me suis retrouvé en Chine ! 2 cars pleins de touristes chinois sont venus squattés la salle d’attente. J’ai pu me rendre compte à quel point leur comportement est différent, totalement sans gêne.

8 heures de ferry plus tard et 15 minutes de vélo, je me suis retrouvé chez Filippos, un Warmshower qui a l’habitude d’héberger les cyclos de passage dans la capitale. Et surprise, je ne suis pas tout seul, il y a aussi un Espagnol et un couple de Français. Moi qui a été sevré de rencontres ces dernières semaines, eh bien là je suis gâté. Le séjour sur le continent risque de durer un peu plus longtemps que prévu !

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