Île de Naxos (2)

14 – 17 décembre

plage de Plaka (grèce) – chapelle vers Damarionas – chapelle vers Koronos – Appolonas – chapelle vers Engares (grèce)

153 km

Que j’ai bien fait de passer la nuit dans la terrasse du restaurant car en plus du vent, la pluie s’est invitée. Moins de 10°c au départ, c’est bien la 1ère fois que le thermomètre passe en-dessous des 10. L’hiver est là dans le Cyclades !

J’ai donc continué ma route en suivant les plage du sud-ouest, vraiment très belles. J’avais la partie facile avec le vent en partie dans le dos, parfois je n’avais pas besoin de pédaler pour avancer. La seule difficulté a été de trouver la bonne route.

je me croirais sur une autre planète

petit air de vacances

Si j’avais été un brin aventurier, j’aurais continué au-delà de la route en sable pour rouler sur une piste mais je me voyais mal batailler contre le vent, j’ai donc préféré la route asphaltée. Là-haut j’avais le vent de face mais au moins je savais où j’allais, contrairement à la piste qui n’est pas indiquée sur les cartes.

dans le sud-ouest de l’île …

… c’est resté assez sauvage

tant mieux !

L’air de rien, j’ai pris de l’altitude mais que j’ai peiné. 10m/s dans la tronche. Je n’avais pas l’intention de faire une randonnée dans ces conditions car je ne pensais atteindre le village du point de départ assez tôt dans l’après-midi mais finalement j’ai réussi à enfiler les chaussures de randonnée. Juste avant le village, j’ai vu une petite chapelle avec la porte ouverte, la première depuis que je suis dans les Cyclades (le long de la route) ! Une excellente protection contre ce vent qui me rend la vie dure dans les îles.

ça ne se voit pas mais je lutte contre le vent, les montagnes approchent

à l’abri, quel soulagement

Durant la nuit, personne n’est venu troublé mon sommeil ! Et surprise au réveil, c’est un peu blanc, il a gelé légèrement. Dans la chapelle il ne fait pas bien chaud, 10°c mais il vaut mieux être à l’intérieur que dehors. J’ai attendu que le soleil atteigne la vallée pour prendre la route mais à vrai dire je n’avais pas besoin du soleil pour me réchauffer puisque la rote s’est élevée rapidement. Mais comme hier, ça monte tranquille, rien à voir avec Andros par exemple.

J’ai longtemps hésité pour savoir si je montais au mont Zeus à pied mais les nuages gris au-dessus de sa tête m’ont aidés à prendre la décision. Pas de regret car depuis la route, les vues sur Naxos et les autres îles sont superbes. On en voit une bonne partie des Cyclades.

je quitte ma chapelle

le village de Filoti

vue sur l’île de Paros

le village de Filoti, autre point de vue

arrivée à Apeiranthos, pour randonner

Je me suis arrêté au village d’Aspirantos pour la randonnée du jour et aussi faire une petite visite du village. C’est blanc, il y a des escaliers, des ruelles mais ça n’a pas le charme des îles de Tinos et d’Andros. Le charme de l’île, il est ailleurs, dans sa belle montagne.

Aujourd’hui, c’est la journée la plus froide, 10°c à l’ombre mais bien plus au soleil (je suis à 600m d’altitude). L’équation du jour est simple : trouver une chapelle pour y passer la nuit, et si possible près vu village de Koronos où m’attend demain une autre randonnée. Et il faut croire que sur cette île, on ne ferme pas à clé les chapelles puisque j’en ai trouvées pas moins de 3, l’embarras du choix. Hier il faisait frais, ce soir il fait carrément froid, à peine 7°c mais c’est toujours mieux que de se retrouver sous la tente à la merci du vent.

Apeiranthos

tradition et modernité

Koronos, départ d’une rando demain matin

ma chapelle du jour

Que la nuit a été bonne ! Peut-être en raison de la fraîcheur dans la chapelle ?! Chose n’est pas coutume, je n’ai pas enfilé le cuissard et les sandales mais plutôt les chaussures de randonnée. Ça m’a pris une grande partie de la journée, du coup la journée de vélo ne pouvait se résumer qu’à quelques kilomètres, plutôt facile puisque j’ai perdu toute l’altitude que j’ai gagnée hier, me retrouvant au niveau de la mer dans le petit port d’Appolonas au nord de l’île.

La descente a été terrible pour les mains, pas plus de 6°c en haut et comme trop souvent un très fort vent du nord, donc de face aujourd’hui. Il m’a fallut du temps pour me réchauffer, d’autant que le soleil a joué toute la journée à cache-cache avec les nuages.

Je me serais bien vu resté ici mais point de chapelle ouverte et terrasses de restaurant trop visibles, même si le petit village est désert. Je me suis donc résolu à continuer et coûte que coûte à travers un abri pour la nuit à cause de ce maudit vent.

elle est quand même belle cette île

le village de Koronis

longue descente vers Appolonas

le minuscule port d’Appolonas

mignon en cette période hivernale

Et voilà qu’après 2 kilomètres, je vois au détour d’un virage 2 cyclos. Chouette, un peu de conversation … et puis en s’approchant je me rends compte qu’il s’agit de Maria et Oliver. Incroyable !! Ils étaient passés début juin en Lettonie et les ayant vus à Kuldiga, je les avez invités à rester dormir (article : https://cyclonomas.wordpress.com/2016/05/31/linvite-invite-a-son-tour/). Un excellent souvenir et depuis je suivais leur périple européen à travers leur blog. Je savais qu’ils se trouvaient en Grèce mais ils m’avaient dit qu’ils iraient directement du Pirée en Crête, sans s’arrêter dans les Cyclades. L’espoir de les rencontrer était plus que faible. Et voilà !! Elle n’est pas belle la vie ?

Après échanges d’infos sur les points de chute pour dormir, nous avons décidé d’aller (retourner pour moi) à Appolonas, déjà pour se réchauffer autour d’un café puis pour trouver un point de chute. Et en demandant au patron du café, il nous as dit qu’on pourrait dormir dans l’une des terrasses de restaurant, à l’abri du vent. A priori, ça ne craint pas trop car il n’y a pas foule. Comme vous pouvez vous l’imaginer, la soirée est passée bien trop vite. Ça faisait 3 semaines que je n’avais pas eu de vrai contact et là tout d’un coup, des bavardages sans fin. Ça fait du bien. (leur article concernant notre rencontre : http://radreise.beloptik.de/2016/12/17/16-12-tag-247-insel-naxos/)

chouette, des cyclos !

comment est-ce possible ? 1 chance sur 1 million de se rencontrer et voilà !

le kouros de Dionysos

on se réchauffe et on papote

pain beurre sardines pour eux, pâtes pour moi

Pas pressés ce matin, Maria et Oliver comptent rester plusieurs jours sur l’île et moi encore 3 jours. Ce n’est qu’en fin d’après-midi qu’on a décollé mais nous avons pris des directions différentes. On ne s’est pas donnés de rendez-vous quelque part, préférant le hasard faire les choses.

rédaction du blog http://radreise.beloptik.de/

le plein d’eau

et c’est parti

bonne route les amis

Je me suis donc retrouvé seul et ça m’a fait drôle, comme un grand vide. Et le temps, gris, froid, vent, n’a pas arrangé les choses. J’ai pédalé en direction de Naxos ville, le côté nord-ouest est belle mais avec cette météo maussade, c’est bof-bof.

En cours de route, ‘ai trouvé une chapelle ouverte, et à à peine 2 kilomètres du village d’où part une rando, parfait. Il était encore tôt dans l’après-midi, j’aurais pu aller me réchauffer dans un café et mettre à jour le blog mais je ne sais pas quelle mouche m’a piquée mais je suis retourné dans les montagnes, en pensant que la ciel allait enfin se découvrir. Que nenni. Dommage car c’était beau. Mais froid, à peine 6°c, dans compter les 45km/h du vent. La joie ! La pause déjeuner a été expédiée et la descente s’est faite le plus vite possible pour atteindre la chapelle.

la seule chapelle ouverte de toute la journée, elle est pour moi !

Arrivé, je me suis lavé pour me mettre directement dans le duvet pour me réchauffer. Le temps passant, la flegme de sortir du duvet du faire à manger est devenue de plus en plus grande (10°c dans la chapelle) et finalement je me suis endormi sans manger.

belle route dans un paysage de pierres