Adendro (grèce) – Korinos – vers Gyrtoni – vers Skopia – Skamnos (grèce)
Quel accueil pour cette première rencontre inattendue. Dimitri et moi sommes allés à la boulangerie pour boire le café et je suis devenu très vite l’attraction. Le boulanger m’a offert le petit-déjeuner et l’épicier du coin a tenu à remplir mes sacoches pour la journée. Je suis totalement bluffé, je ne m’attendais pas du tout à des gens si chaleureux après mon expérience dans le pays l’année dernière. Et évidemment le regard sur les gens change. Mais je me doute bien aussi que ce ne sera pas tous les jours la fête à la David.
L’étape d’aujourd’hui a eu 2 visages, la première partie a été totalement plate et remplie de coton tandis qu’ensuite les collines sont apparues, et avec elles les oliviers et les kiwis. En Grèce, le problème, c’est qu’il n’y a pas 36 routes. Soit on se facilite la tâche en évitant les montagnes mais dans ce cas-là, c’est de la grosse route ou bien soit on passe par la montagne, souvent sur des routes non asphaltées et là ça peut vite devenir harcore, j’en ai encore des souvenirs. Pour l’instant, j’ai choisi la facilité mais bonne surprise, la route 13, parallèle à l’autoroute, était presque sans trafic.
Je suis arrivé rapidement à Korinos (avant que le soleil ne tape trop fort), où j’avais une invitation électronique de la part de Stelios. Et là encore j’ai reçu un formidable accueil de la part de sa famille. Nous avons eu le temps d’échanger et j’ai beaucoup appris sur le pays, chose qui n’avait pas été le cas l’année dernière, d’où ma grande frustration.
Le cas de sa famille est exemplaire je pense de la situation sur place. Son père avait une petite entreprise mais il a mis la clé sous la porte, faute de clients. Sa mère travaillait dans un supermarché mais elle a été licenciée. Stelios trouve de temps à autre des petits boulots. Aujourd’hui il a distribué des prospectus dans les boîtes aux lettres pendant 6 heures, pour 15€ ! Ils ont déménagé et vivent maintenant dans la maison du grand-père et parce qu’ils sont hébergés, ils ne reçoivent aucune indemnités financières de la part de l’état. La pension du grand-père a été divisée par 2 depuis le début de la crise. Malgré toutes ces difficultés financières,ils gardent le sourire.
Je serais bien resté un ou 2 jours en compagnie de Stelios et de sa famille, l’accueil reçu a été incroyable. Respect. J’ai suivi leurs conseils pour continuer ma route vers le sud. J’ai d’abord longer l’autoroute avant de trouver une route côtière sans voitures. Pratiquement toute la journée, j’ai eu la compagnie du mont Olympe, culminant à 2917m.
La route a été pratiquement toujours plate à l’exception de quelques raidillons et comme en Macédoine, j’ai eu droit à ma portion d’autoroute et même un péage, que j’ai passé sans payer bien sûr !
Les paysages ont commencé à devenir attractifs mais en m’approchant de Larissa, je suis retombé dans une vaste plaine agricole avec des champs de coton et de pastèques (qui pourrissent, ça empeste). La mission bivouac s’est du coup avérée difficile, surtout que je voulais éviter au maximum les moustiques. J’ai fini par trouver mon bonheur mais ça me donne à réfléchir pour les prochains jours. Je vais peut-être finalement passer par les montagnes.
Le vent a eu la mauvaise idée de se lever durant la nuit, je me suis réveillé fatigué. Vivement ce soir ! Ma carte de la Grèce (IGN) n’est pas mon meilleur investissement depuis le départ, il manque beaucoup de routes et de villages, du coup j’ai roulé à vue les 1ers kilomètres, me faisant faire quelques petits détours inutiles.
Je pensais prendre un peu de hauteur durant la journée mais je me suis toujours retrouvé entouré de champs, toujours du coton mais aussi de céréales. Je pensais que ça allait être un peu plus sauvage, je suis déçu même si les paysages sont sympas. Quelque que soit la direction où je regarde, il y a toujours des montagnes.
Je comptais rouler quelques kilomètres après Farsala, j’avais quelques villages en vue mais j’ai continué mon chemin, je voulais absolument m’éloigner des champs de coton (moustiques). Et à ce petit jeu, j’ai roulé bien plus que je voulais. J’ai quand même fini par trouver mon bonheur avant que le soleil ne se couche. Ouf ! Aujourd’hui, pas de rencontres, les fois où je me suis arrêté dans les villages, c’était totalement désert. J’espère que demain il en sera autrement.
La journée a commencé telle qu’elle a fini hier, des collines à monter et descendre, souvent avec des pourcentages élevés. Et l’impression de faire des tours et des détours sur ces petites routes. J’ai donc décidé de rejoindre la grande route pour la montée au col, 5 kilomètres pas très agréables sur une route très large avec des véhicules qui roulent vite. J’avais l’impression de ne pas avancer. Par contre la descente a été un régal.
J’ai fait une pause internet à Lamia et j’ai refait mon stock pour les prochains jours. C’est juste incroyable comment les produits alimentaires coûtent chers en Grèce. Je suis encore choqué, surtout après les pays où je suis passé récemment. Lamia est le genre de ville où il ne fait pas bon d’avoir un vélo. Il y a 2 rues en parallèle qui traversent la ville, ensuite ce sont des courtes côtes à 20-30%, de quoi se faire les cuisses !
Tout comme hier, je souhaitais absolument prendre de la hauteur pour quitter la plaine de Lamia et ses moustiques et là je n’avais pas trop le choix. J’ai pris l’ancienne route nationale 3, aujourd’hui à l’abandon. Je me suis même demandé si elle ne menait pas dans une impasse car il n’y avait aucune indication. 600m de dénivelé et arrêt au premier village trouvé une fois en haut. Je suis arrivé juste au coucher du soleil et je me suis rendu directement à l’église. Je pensais planter la tente dans le jardin mais j’ai trouvé mieux : une terrasse fermé. Excellent pour passer la nuit au sec. Et cerise sur le gâteau, j’avais même la wifi en libre accès et une prise de courant. Le rêve !
Coucou David
Je n’ai jamais osé dormir dans une eglise de leur d’y rester enfermée pendant une semaine !
Je vous que tu as à nouveau la pêche !
Bonne continuation
Kissosss
J’aimeJ’aime
Françoise, je ne vais pas dire que j’étais stressé mais j’avais l’oreille attentive durant le sommeil au cas où des clés seraient introduites dans la serrure pour fermer la porte ! Et disons que j’étais plutôt soulagé de pouvoir sortir le matin car à chaque fenêtre, il y avait des barreaux !
J’aimeJ’aime
Toujours un régal de lire tes textes.
Un bon plan en Grèce, dormir dans les petits monastères nombreux dans ce pays.
Bon vent.
Bises.
J’aimeJ’aime
Salut Nicole et Renaud
Merci pour le conseil, je l’avais déjà expérimenté l’année dernière dans les montagnes. C’est toujours excellent d’être à l’abri de l’humidité. Et très souvent ils se trouvent dans des beaux sites naturels. Et quelle tranquillité ! 😉
Bon repos à vous 2
J’aimeJ’aime