Bye bye Monténégro

22 – 25 août

Poda (monténégro) – Otilovici – Zupici – vers Vlasenica – Prokosovici (bosnie-herzégovine)

375 km

Les nuages sont restés menaçants toute la journée mais finalement pas une seule goutte n’est tombée lors de cette journée grise mais avec un léger coup de soleil à la clé ! Le matin j’ai bien aimé mon petit-déjeuner. J’ai préféré rouler quelques kilomètres avant de m’arrêter dans une petite épicerie-bar. A peine entré que la dame derrière le comptoir me demande ce que je veux. « Hé doucement, je regarde !! » Il n’y avait pas grand choix, j’ai donc opté pour du fromage et du pain. Je suis allé ensuite dans la « salle » attenante, ouverte sur la route, pour déguster ce bon petit fromage frais monténégrin. J’ai ainsi pu assister au défilé des mecs du coin, prenant leur café, le ton sur fond de chansons populaires, des hauts-parleurs de voitures hors d’âge faisant office d’enceintes. Je ne vous dis pas la qualité du son ! Mais ça a son charme et c’est bien loin des boum-boum des cafés albanais.

Bien que le temps était très couvert, j’ai vu des paysages agréables. Remonter une vallée à l’habitation éparse, une courte mais rude ascension vers le col avant la descente dans une forêt de sapins, puis des paysages de plateau, agrémentés de petites descentes et montées vers des gorges, un habitant encore très traditionnel, quel charme fou. Ah oui, le Monténégro est bien la perle des Balkans. Et tellement facile de trouver un bivouac. Ici je n’ai que l’embarras du choix.

J’ai donc fini la journée de vélo en milieu d’après-midi pour me relaxer et faire un peu de lessive. Vivement demain !

Récolte des pommes pour de la rakija ? J’ai retrouvé les jambes !

Ma dernière journée au Monténégro a été belle avec des paysages toujours aussi plaisants et verts, pratiquement aucune voiture mais par contre une montée au col qui n’en finissait pas ! Le Monténégro restera comme le point d’orgue de ces 6 mois passés dans les Balkans, avec très souvent des paysages à couper le souffle ou magnifiques mais aussi des belles rencontres le long de la route.

Cependant je retrouve avec aussi un grand plaisir la Bosnie, un peu moins la république serbe, où le climat au sein des petites villes est souvent pesant. C’était un peu le cas à Cajnice même si j’ai trouvé les gens plutôt ouverts et avec des regards un peu moins oppressants.

Le problème de la Bosnie, ce sont les mines donc pas de bivouac en pleine nature pendant 10 jours. J’ai trouvé un champ à l’herbe fraîchement coupée quelques kilomètres avant Gorazde. Suffisant pour passer la nuit.

Le jour se lève, le soleil réapparaît.

A la sortie de Pljevlja. La frontière à proprement parlé. Comme si elle n’existait pas ! Cajnice, première ville en Bosnie. Ou plutôt en république serbe. Les drapeaux nationalistes sont omniprésents.

Pour rejoindre Tuzla, situé à 2 jours, j’avais le choix entre prendre des petites routes, certaines non asphaltées je pense, et des routes nationales. Après quelques repérages sur internet, j’ai préféré prendre la grande route car, après une montée en altitude, elle reste toujours plus ou moins en haut et permet de rouler sur des plateaux. La petite route était plutôt casse-pattes.

Je ne regrette pas mon choix car cette grande route a tenu ses promesses au niveau des paysages et en dénivelé. Cerise sur le gâteau, le trafic a été moins dense que ce que je pensais, à part le tronçon de la route Sarajevo-Belgrade, avec quand même du camion et surtout beaucoup de voitures serbes !

Je pensais finir la journée à un col mais faute de place suffisante, j’ai entamé la descente vers la vallée. Tout comme hier, je me suis arrêté dès que j’ai trouvé un petit coin tranquille, à l’abri de la route mais pas du bruit occasionné par le trafic. Après une journée de 120km, je n’ai pas fait long feu le soir, trop fatigué.

Gorazde au petit matin. Belles gorges en prenant un peu d’altitude. Comment oublier les filles de Rogatica ????? Discussion sympa, en serbe !Sur le plateau, c’est beau.
Un peu nationaliste à Sokolac ?

Il faut croire que dans les Balkans aussi, le 15 août constitue un tournant. La météo est beaucoup plus instable et la pluie a refait son apparition. Ces derniers jours plutôt le soir ou la nuit mais aujourd’hui, je me suis fait surprendre dès le matin. Oh, ça n’a pas duré bien longtemps, même pas une heure mais ça fait des lustres que cela n’était pas arrivé ! Je me débrouille toujours pour l’éviter.

J’ai rejoins dans l’après-midi la ville de Tuzla, qui marque la limite entre la plaine hongroise et les montagnes. Quant à la ville, c’est du style communiste-réaliste pur jus, je n’étais pas habitué à voir cela en Bosnie, à part Sarajevo. Bien évidemment, ce n’était pas le meilleur endroit pour dormir, j’ai donc poussé un peu plus loin jusqu’au lac de barrage de Modrac. Le coin étant touristique, la tâche s’annonçait difficile mais finalement j’ai atterri sur le terrain d’une maison de vacances de 2 hommes. Ils sont partis, pour mieux revenir une heure plus tard ! L’un d’entre eux arrivait à comprendre ma vie tandis que pour l’autre, elle lui paraissait totalement invraisemblable. Ils sont restés jusqu’à j’utilise le réchaud à essence, trop intrigué de voir comment je pouvais faire chauffer des pâtes !!!!

Pauvre châton, sans sa maman et sous la pluie. Tuzla Tuzla A l’abri de l’humidité, c’est important ! Pas besoin de faire sécher la tente le lendemain.